Descheemaecker a fait découvrir à son peuple la colombophilie.

20 minutes de lecture - par Joseph Descheemaecker

En novembre 1936, les frères Noël et Robert Descheemaecker fondent l’entreprise Natural. La fascination des frères pour les courses de pigeons était telle que Natural est devenue l'œuvre de toute leur vie. Noël Descheemaecker s’est impliqué avec passion dans les concours de pigeons jusqu'à l'âge de 92 ans.

Après la reprise de l’entreprise par ses fils Joseph et Noël Jr., il a continué à suivre les affaires et à partager les joies de sa réussite. La jeune génération n'avait qu'un seul objectif, et n'a épargné aucun effort ni aucune dépense dans sa réalisation : des produits de qualité destinés aux courses de pigeons. Les produits Natural sont connus dans pas moins de 55 pays à travers le monde. Le fils de Joseph, Stephan Descheemaecker, est la troisième génération à prendre la barre. Il poursuit sur la voie qui lui a été tracée, avec courage. Une unité de production ultra moderne, flambant neuve pour les mélanges de grains assure et maintient une excellente qualité. Dans la station d’élevage de pigeons de la famille Descheemaecker, Stephan Descheemaecker se concentre sur les pigeons d'élite : des pigeons au pedigree exceptionnel. La longue collaboration avec la Chine atteint également une toute nouvelle dimension.

L'histoire de la famille Descheemaecker fait incontestablement partie de l'héritage de la colombophilie, et mérite d'être racontée.

Le premier colombier des frères Noël et Robert Descheemaecker, situé à Wilrijk (Anvers). Celui-ci est construit en 1927, sur le toit de l’imprimerie de leur père.

Novembre 1930.

Le père de Noël et de Robert possède une petite imprimerie à Wilrijk. Les frères, qui partagent le même intérêt et la même passion, décident en novembre 1930 de publier une revue, « Het Duivensport [Le sport colombophile] ». Ils en impriment vingt-cinq copies qu’ils distribuent, accompagnées d'une demande de commentaires, à leurs amis et connaissances. C'était alors une simple revue sans publicité, uniquement composée d’articles inspirés de leur expérience.

Des amis fervents colombophiles, ayant fait participer leurs pigeons à des concours de haut niveau, valident le contenu. Dès le début, la revue connaît un énorme succès avec 50 000 exemplaires imprimés.

On l’appelle alors communément « le livret vert », en référence à sa couverture verte. La revue est distribuée dans tous les clubs et attire un lectorat estimé à 240 000 lecteurs.

La version française, « Le Sport Colombophile », jouit de la même popularité en Wallonie. L'épouse de Noël Descheemaecker, d’origine wallonne, savait comment fournir des contacts wallons.

Du jour au lendemain, tout le monde s’est retrouvé sur le pont aux imprimantes, travaillant jour et nuit à l’impression et à la distribution de la revue.

En 1938, un grand colombier est construit dans le jardin de Noël Descheemaecker à Schoten. Celui-ci se base sur le modèle de colombier du champion wallon Georges Fabry (Liège).

Le pigeon, cheval de course du pauvre.

Depuis le 19e siècle, Liège est le berceau de la colombophilie. Les concours de pigeons étaient perçus par le public fortuné comme un sport à part, une activité de loisirs destinée aux pauvres. Dans presque tous les pays voisins, les concours de pigeons voient le jour dans les régions charbonnières : Nord-Pas-de-Calais en France, la région de la Ruhr en Allemagne, Blackpool en Angleterre et Katowice en Pologne. Le pigeon devient le cheval de course du pauvre. Les travailleurs n’avaient pas d'argent pour voyager, les pigeons étaient donc pratiquement leur seule forme de loisirs.

Ils travaillaient six jours par semaine et n'avaient donc pas le temps de faire concourir les pigeons sur de longues distances. À cette époque, les concours de pigeons se cantonnaient à de la « vitesse pure », sur des vols de 250 kilomètres. Les gens cessaient de travailler à 16 h le samedi. Après avoir lâché leurs pigeons, les propriétaires se rendaient au club pour se détendre. Les pigeons étaient enlogés le samedi. La plupart des vols se limitaient à 100 kilomètres ; avec un vent arrière, les pigeons étaient de retour au domicile au bout d’une heure et quart après leur lâcher le dimanche. Le dimanche matin, au club, on sortait l'horloge sur laquelle les pigeons étaient enregistrés à leur retour du vol. Le pigeon ayant volé le moins longtemps entre le point de lâcher et son colombier remportait la victoire.

Il arrivait qu'un seul village possède plusieurs clubs de pigeons, en fonction des penchants politiques des membres. Ces clubs étaient également positionnés de manière spécifique : un au nord, un au sud, un à l'est et un à l'ouest, car chaque (kilo)mètre entre l’emplacement du colombier du domicile et lieu de lâcher comptait.

Premier logo en 1930.

De l'avocat au commerçant.

Sans surprise, Noël et Robert font également participer leurs pigeons aux concours du club De Zwaluw à Wilrijk. Ils apprennent les ficelles du métier auprès de Gust De Feyter, ami et colombophile. Un jour, ils entrent en contact avec Evrard Havenith, un célèbre colombophile anversois, qui leur vend un sac de féveroles de la meilleure qualité. Cette rencontre éveille leur intérêt pour l'alimentation des pigeons voyageurs. Cet intérêt se révélera par la suite être un important paramètre de leur succès. Ils consacrent donc l’intégralité du contenu d’une revue à l'importance des mélanges de grains de qualité spécifiquement destinés aux pigeons. Pendant ce temps, la revue rapporte beaucoup d'argent, et l'idée de créer une entreprise de production d’alimentation pour pigeons se développe. Noël Descheemaecker, qui avait déjà mis sur pied un cabinet d'avocats, raccroche sa toge pour consacrer pleinement son temps à sa passion.

Les frères achètent une parcelle de terrain et y construisent une usine de production. Ils font l’acquisition d’une camionnette d'occasion et, en novembre 1936, l’entreprise Natural Granen - Gebr. Descheemaecker NV voit le jour. Seuls quatre mélanges étaient alors disponibles : reproduction, sport, mue et hiver. Ces mélanges étaient initialement proposés en sacs de 25 kg. Toutefois, pour répondre aux demandes des colombophiles, sont apparus les sacs de 5 et de 10 kg.

Les frères les apportaient eux-mêmes chez le meunier voisin, le revendeur local et aux clubs, qui à leur tour les vendaient aux colombophiles.

Dès le début, les affaires se portent extraordinairement bien. Ce succès est en partie basé sur la revue « Le Sport Colombophile ». Les frères atteignent de bons résultats aux concours de pigeons et se servent de leur expérience pour rédiger des articles à vocation éducative pour les autres colombophiles. La formation universitaire de Noël lui fut bien entendu très utile. Son père avait insisté pour qu'il obtienne son diplôme de droit avant de pleinement se consacrer aux concours de pigeons. Noël était pratiquement toujours absent des cours lors de sa dernière année d'études, car ses pigeons lui donnaient trop de travail. Lors de ses rares apparitions, le professeur avait l’habitude de dire : « Eh bien, eh bien, le célèbre colombophile nous honore une fois de plus de sa présence ! ».

Le dicton, « Conscience a appris à son peuple à lire, Descheemaecker a fait découvrir à son peuple la colombophilie », date de cette époque.

En 1939, la revue « Le Sport Colombophile », publiée pour la première fois en 1930 par les frères Descheemaecker, attire plus de 40 000 lecteurs. Sa version en néerlandais s'appelle « Het Duivensport ». Depuis plus de 90 ans, les deux revues sont les magazines dédiés au pigeon les plus lus en Belgique.

Concours de pigeons et jeux d'argent

Les concours de pigeons étant la course de chevaux du pauvre, il était tout à fait naturel que l’on parie sur les pigeons. Dès le début, grâce à leurs pigeons, les frères remportent de grosses sommes d'argent. Les sommes remportées permettent même à Noël Descheemaecker de financer ses études.

À cette époque-là, les concours de pigeons ne pouvaient avoir lieu que les jours d’ouverture de la commune. Une règle étrange, mais on fermait alors les yeux sur les paris organisés sur les pigeons.

De grosses sommes étaient misées sur les longs vols. Le club recevait un pour cent du pari, et les concours de pigeons ont ainsi pu continuer à prospérer.

La ville de Liège fut le témoin du plus grand nombre de paris. Vous pouviez y enregistrer votre pigeon dans différents clubs afin d'augmenter les chances de profit. La colombophilie atteint son apogée au cours de la période 1830-1840. Pigeons sur le dos, les colombophiles de Flandre se rendaient à Liège pour participer à des concours. À l’époque, le lâcher de pigeons était un événement qui attirait de grandes foules.

« Kaers ».

Les frères ne se contentent pas d’acheter un sac de féveroles de qualité au célèbre Evrard Havenith (qui a directement mené à la production de mélanges pour pigeons). Ils lui achètent également un pigeon de haut niveau nommé « Kaers ». Ce nom lui est donné en hommage au cycliste Karel Kaers, qui a remporté de nombreuses victoires dans les années 1930, et est devenu champion du monde de cyclisme sur piste en 1934.

Dans la revue « Le Sport Colombophile », Kaers tient le rôle principal des articles rédigés par Noël Descheemaecker. Ces articles révèlent le secret des excellentes performances de ce pigeon de haut niveau : « se démarquer de la masse dès le début de la course ».

Pendant sa formation, les frères évitent de laisser Kaers voler avec des pigeons de leur région. Ils lui apprennent au contraire à voler seul. Apprendre à un pigeon à quitter le groupe et à choisir la bonne direction constitue un énorme avantage. L'idée est d'apprendre aux pigeons à s'orienter de manière autonome.

Un jour, les frères Descheemaecker sont mis au défi, en tant que jeunes joueurs, de faire participer Kaers dans le club De Zwaluw, un club très compétitif. Kaers remporte rapidement le premier prix.

« De Kaers » : en 1932, les frères Descheemaecker achètent un jeune pigeon mâle à leur ami Havenith 6136542-32. Ils le nomment « De Kaers ». Pendant sept ans, « De Kaers » est l'un des meilleurs pigeons de demi-fond de la province d'Anvers. Il termine sa carrière sportive en 1939, après avoir remporté le premier prix d'Orléans (400 km) à l'Union anversoise, également connue comme l'école belge du sport colombophile.

Des pigeons voyageurs belges détenus en captivité dans une grande volière pendant la guerre.

La Seconde Guerre mondiale

Pour Noël et Robert, la colombophilie ne se cantonne pas à la Belgique. Leur nom et leur renommée traversent les frontières. À la fin des années 1930, ils sont invités à partager leur expertise et à juger des pigeons lors de nombreuses expositions internationales.

Lors d'une exposition de pigeons organisée à Cologne, en Allemagne, les frères reçoivent la carte de visite d'un général allemand. La croix gammée sur la carte jouera plus tard un rôle décisif pour les pigeons belges.

Autrefois, le pigeon voyageur jouait le rôle important de messager pour l'armée.

1940 : le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

Dans les pays occupés par les Allemands, tous les pigeons doivent être abattus, car ils peuvent être déployés à des fins d'espionnage. Cette pratique était déjà connue pendant la Révolution française et pendant la Première Guerre mondiale, les pigeons étaient déjà considérés comme des soldats.

Noël et Robert décident de tout mettre en œuvre pour empêcher le massacre de leurs pigeons et de ceux des colombophiles belges. Ils demandent alors de l’aide au général allemand rencontré à Cologne avant la guerre. Colombophile de cœur et d’âme, le général leur apporte une solution. Il autorise le transfert des pigeons belges dans des colombiers spéciaux à Bruxelles, où ils resteront en exil jusqu'à la fin de la guerre. Pendant la guerre, les pigeons ne participent à aucun concours et sont soignés par l’Association belge de colombophilie. La vente de mélanges de grains cesse et malheureusement, une bombe V2 détruit une grande partie de l'usine Natural.

Cependant, une fois la guerre terminée, l'efficacité des frères permet aux colombophiles belges de reprendre immédiatement les concours de pigeons. Ainsi, les pigeons belges survécurent au conflit.

Un soldat allemand en mission avec des pigeons sur le dos.

Pigeon rit...

Immédiatement après la guerre, les courses de pigeons belges reprennent de plus belle. Lors du dernier âge d’or de la colombophilie belge (1948), les frères publient une nouvelle revue : « Pigeon rit [Duifke Lacht] ». Une revue légère et purement publicitaire destinée à promouvoir les mélanges de grains Natural.

« Pigeon rit » est publiée deux fois par mois. La revue alterne publicité et anecdotes, blagues et bandes dessinées divertissantes. Le tirage ne cesse d’augmenter et les commandes continuent d’affluer. Les colombophiles non abonnés reçoivent un exemplaire gratuit de « Kom, Kom [Viens, Viens] ». « Kom, Kom » est une brochure purement publicitaire, composée d'un article sur la colombophilie, le reste étant des publicités pour les mélanges de grains Natural, et une série de « produits complémentaires » Natural.

En 1967, les deux revues « Le Sport Colombophile » et « Pigeon rit » sont fusionnées en une seule, « Pigeon rit », lue par 150 000 colombophiles.

À ce jour, la popularité de « Pigeon rit » demeure intacte.

En 1967, « Het Duivensport » devient « De Duivensport » (nouvelle orthographe).

Les constateurs

Concours de pigeons et constateurs sont deux variables indissociables. Les frères Descheemaecker découvrent rapidement cette notion.

Pendant la saison de concours de 1949, Edgar Heirman, célèbre horloger, se rend au club. Là, il entend certains colombophiles dire avoir perdu un concours, car leur horloge s’est arrêtée. Edgar, lui-même colombophile, trouve inacceptable de perdre un concours à cause d'une horloge défectueuse. Il prend alors la décision de concevoir une « véritable » horloge à pigeons, ou « constateur ». Edgar fabrique le constateur « Heirman », qui suscite l’engouement immédiat des colombophiles. Le mécanisme développé par Edgar enregistre de manière précise et infaillible l'heure d'arrivée. L'appareil mesure à peine 12 cm sur 25 cm. En collaboration avec les frères Descheemaeker, un grand nombre de ces constateurs Heirman est produit à La Chaux-de-Fonds, une ville suisse réputée pour son industrie horlogère. La production est financée avec des subventions du gouvernement suisse. Pas moins de 16 000 constateurs Heirman sont vendus. En ce temps-là, le Heirman était la Rolls-Royce des constateurs. Après avoir passé 50 ans dans un placard, une fois remonté, il refonctionnera immédiatement avec précision. Le Heirman était unique dans le monde des constateurs de l'époque. Un constateur assez cher, mais doté du mécanisme le plus évolué et de l’excellente qualité suisse.

Les constateurs doivent cependant aussi évoluer avec le temps.

En 1952, le « Junior » fait son apparition sur le marché. Son design révolutionnaire lui vaut d’être vendu à non moins de 300 000 exemplaires. La société « Junior » est fondée et Frans Descheemaecker, le fils aîné de Noël, est propulsé à sa tête. Un fils de Frans commercialisera plus tard une horloge à quartz électronique. Les ventes chutent alors à 10 000 unités, en raison de la forte concurrence, et de la présence de meilleures horloges électroniques sur le marché. L'entreprise est vendue.

On peut affirmer que les Frères Descheemaecker ont également jeté les bases de tous les aspects des constateurs.

En 1949, les frères Descheemaecker introduisent sur le marché le constateur « Heirman », inventé par Edgard Heirman.

La station d'élevage

Natural est une entreprise en plein essor qui produit des mélanges de grains et une série d'excellents produits secondaires : grit, minéraux, thé, levure de bière, électrolytes, tiges de tabac, couvre-sol granulé...

La revue « Pigeon rit » connaît également le succès. L'instinct commercial des frères reste très ciblé. Mais un élément manque au tableau : les pigeons. En 1955, ils construisent une station d'élevage à Zoersel. Les pigeons reproducteurs de toutes les races connues y trouvent refuge.

Mais une question se pose alors : comment trouver des clients pour tous ces jeunes pigeons d’élevage ?

Les frères ont à nouveau une idée de génie. Chaque sac de mélange de grains acheté donne droit à un bon. L’achat de 250 kg de grains permet d'obtenir suffisamment de bons à échanger contre un pigeon. « Pigeon rit » veille à en informer chaque colombophile. La collecte peut alors démarrer. Le succès ne se fait pas attendre. Des colombiers supplémentaires doivent être construits pour répondre à la demande.

Les propriétaires de pigeons commencent à demander à visiter l'usine et la station d'élevage Natural. Cela inspire les frères, qui organisent 12 semaines de journées portes ouvertes le dimanche. Les clubs de pigeons organisent pour leurs membres des excursions d’une journée en autocar.

La matinée est consacrée à la visite du marché aux pigeons de Lier, puis à celle de l'usine. L’après-midi, les pigeons d'élevage peuvent être admirés dans la station d'élevage. La journée se clôture avec une bière trappiste dégustée dans la salle de réception de la station d'élevage. Un dimanche avec 70 bus garés dans le parking n’avait rien d’exceptionnel.

La station d'élevage Natural est tout simplement unique dans le petit monde de la colombophilie.

Les frères Descheemaecker posent devant un parc de la station d’élevage.

L’attraction du monde.

En 1970, deux fils de Noël Descheemaecker, Joseph et Noël Jr., reprennent le flambeau de l'entreprise. Une nouvelle usine moderne est construite à Schoten. Elle est dédiée à la production exclusive de mélanges de grains pour pigeons.

Les frères Descheemaecker se sont fait un nom et ont acquis une certaine renommée dans le monde de la colombophilie en Belgique, mais aussi dans d’autres pays. Lors des journées portes ouvertes à la station d'élevage, de nombreux étrangers viennent découvrir le phénomène Descheemaecker. Les mélanges de grains, les produits complémentaires et les pigeons Descheemaecker intéressent particulièrement les pays voisins comme la France, les Pays-Bas et l'Allemagne.

Joseph et Noël Jr. comprennent rapidement qu’ils doivent envisager d'étendre leurs activités au niveau international.

En 1966, Natural Granen loue un espace à l'Exposition nationale en Allemagne. Ils louent un superbe stand à l'usine de bus Van Hool, avec divers compartiments et un présentoir spécial pour les mélanges de grains. Une première à une exposition de pigeons, et les hôtesses dans leurs mini-jupes argentées ne sont certainement pas étrangères à ce succès. Natural Granen est la première société à l’avoir réalisé de manière professionnelle et est devenue l’initiatrice de tendances des expositions de pigeons.

La stratégie d'échange d'un pigeon de race contre des bons collectés est également appliquée en Allemagne. Celle-ci se révèle un marché particulièrement intéressant auquel Joseph et Noël Jr. se consacrent pleinement.

La station d'élevage Natural.

Le coup de départ est lancé.

Le stand Natural Granen est le centre d'attention lors de tous les grands salons et Olympiades. En 1981, l'Olympiade se tient à Tokyo et leur ouvre les portes de l'Extrême-Orient. La Belgique est et reste le berceau de la colombophilie. Natural Granen jouissait mondialement d’une réputation d’entreprise fiable pour ses mélanges de grains, revues et publications, produits complémentaires, et pigeons de la station d'élevage. Le nom Descheemaecker a ouvert les portes.

Natural Granen connaît une croissance exponentielle.

Il ne faut pas longtemps à Natural Granen pour s’exporter dans 55 pays et devenir le leader incontesté du marché dans la plupart d'entre eux.

Certains des produits complémentaires Natural de renommée mondiale.

Bien plus que de la simple colombophilie.

En 1988, Joseph et Noël Jr. font l’acquisition d’une usine de pâtée d'œufs et en 1989, d’une usine de graines pour oiseaux. Avec l'avenir en perspective, ils dévient pour la première fois des sentiers battus de la « colombophilie exclusive ».

En 2016, ils reprennent Haspeslagh, une société spécialisée dans l'équipement pour pigeons voyageurs.

En août 1996 a lieu leur premier voyage d'affaires en Chine. Deux ans plus tard, le premier magasin Natural ouvre ses portes à Shanghai. Avec un potentiel de 300 000 colombophiles, la Chine représente non seulement un énorme marché, mais aussi un défi commercial. Avec leur partenaire taïwanais, le docteur Max Yang, vétérinaire et ardent colombophile, Joseph et Noël Jr. décident de partir à la conquête du marché asiatique. À l'initiative du Dr Max Yang, Natural développe une gamme entière de médicaments pour pigeons voyageurs, exclusivement destinés au marché asiatique. Haspeslagh-Natural est désormais le principal fournisseur de matériel pour pigeons voyageurs. Et Natural China est en passe de devenir une marque de premier plan dans le monde colombophile asiatique.

Le stand Natural Granen à Langfang en 2017.

La troisième génération Descheemaecker

En 1996, Stephan, fils de Joseph Descheemaecker, fait ses débuts dans l’entreprise de son père et de son grand-père. Lors de sa dernière année à l'université, Stephan participe à des stages à l'usine et à l'étranger pour apprendre les ficelles du métier. Au cours de ces stages, l'importance du maïs Cribs est un sujet de discussion récurrent. Ce maïs est cultivé en France et séché naturellement. Ce maïs séché naturellement a une capacité de germination très élevée. Il est rapidement utilisé dans tous les mélanges Natural.

Natural Granen est le leader dans le domaine du maïs Cribs français depuis les années 1960.

La station d'élevage Natural est également un centre d'essai, où de nouveaux produits sont soigneusement testés avant d'être commercialisés.

En 2016, Stephan Descheemaecker met sur pied une toute nouvelle usine à Schoten. Celle-ci est dotée d’un processus de production ultramoderne et contrôlé par ordinateur pour adapter encore plus finement les mélanges aux exigences des colombophiles nationaux et internationaux.

La troisième génération : Stephan Descheemaecker.

Des colombiers d'élite

Malgré l'intérêt décroissant pour les concours de pigeons, Natural Granen continue de prospérer à domicile et à l'étranger. Cependant, Stephan Descheemaecker estime qu'il doit agir pour que les concours de pigeons en Belgique ne disparaissent pas après être devenus un « sport de petits vieux ».

En 2008, il engage un consultant externe pour évaluer, avec le conseil d'administration, l'avenir de la station d’élevage. Les opinions sont alors partagées, car la station d'élevage est particulièrement exigeante en main-d'œuvre et les chiffres annuels ne sont pas trop encourageants. La station d'élevage doit-elle être fermée pour subdiviser les terres ou devrait-elle être agrandie ? Le fait est que la station d'élevage a fortement été entrelacée, année après année, avec la philosophie de l'entreprise, et les concours de pigeons en général. Le consultant émet l’idée que Descheemaecker détient une mine d’or potentielle, mais qu’un changement de stratégie se révèle urgent.

En 2014, les « colombiers d’élite » sont construits. Des logements à la pointe de la technologie peuplés de pigeons primés aux lignées les plus prestigieuses.

Contrairement aux jeunes pigeons classiques de la station d'élevage, des pigeons plus chers avec des pedigrees impressionnants sont désormais disponibles. Dans les colombiers d'élite, les pigeons reçoivent les meilleurs soins pour devenir de « véritables champions ».

La nouvelle stratégie fonctionne et en 2016, la station d’élevage atteint le chiffre d’affaires record de son histoire. Les véritables colombophiles aiment avoir un pigeon avec la bonne lignée pour un prix correct, et ces pigeons sont désormais en vente à la station d’élevage.

En 2016, Stephan lance également une station de reproduction pour pigeons d'élite en Chine. Les colombiers d’élite abritent une population de 750 pigeons. Aucun n’est encore vendu à ce jour, mais ils participent à des concours one-loft, qui sont des vols d’une journée qui permettent de remporter des sommes élevées. Une nouvelle voie non dénuée d’intérêt.

Les prix à remporter lors de ces concours one-loft atteignent des millions. Cette collaboration pourrait en effet donner un coup de pouce non négligeable à la colombophilie belge. Les Chinois y voient une opportunité, et sont impatients que cette collaboration entre en action.

La colombophilie évolue actuellement d’un sport pour personnes âgées à un passe-temps professionnel. Des clubs, des amis, etc. font de plus en plus souvent concourir leurs pigeons ensemble. Si vous choisissez de combiner des colombiers avec plusieurs propriétaires, vous pouvez facilement vous absenter un week-end à l’occasion, à condition de prendre des dispositions claires.

Les concours de pigeons modernes offrent de nombreuses opportunités uniques.

Selon Stephan Descheemaecker, la colombophilie est le plus beau des passe-temps pour les personnes de plus de 55 ans. Il vous maintient mentalement et physiquement actif. Le contact social préserve la vivacité d’esprit.

De quoi d’autre un homme a-t-il besoin ?

L’élite de Natural : des pigeons primés aux lignées les plus prestigieuses.

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